Je persiste à croire que la façon la plus certaine pour une entreprise de faire le Bien pour elle-même et pour la société, consiste à se focaliser sur l'optimisation de ses coûts et à surveiller ses constantes financières. Si l'avenir est incertain, se connaître soi-même et s'améliorer est un chemin sûr.
C'est cette conviction qui m'encourage à conseiller les PME dans ce domaine. Je leur apporte également une expertise financière afin d'informer sur les conséquences des décisions envisagées sur les grands équilibres financiers de l'entreprise, qui interviennent aussi dans la qualité de la relation bancaire.
Un message particulièrement actuel consiste à tempérer une idée issue de la pensée financière : le métier de la PME n'est pas de vendre de la dette à qui veut bien prêter en échange d'une bonne rente, de commandes supplémentaires ou d'intentions de vote... L'endettement n'est pas un poste à accroître comme on peut viser la hausse du chiffre d'affaires. Il doit être considéré comme une cause de coûts : son augmentation doit alerter. Les dettes doivent être remboursées - mieux vaut tôt que jamais -, si ce n'est pour libérer des capitaux pour d'autres projets en attente de financements (d'autant moins coûteux que les capitaux sont disponibles), au moins par désir de liberté et d'indépendance. Ce principe ne vaut pas uniquement pour l'endettement financier : une gestion saine du BFR consiste à encaisser les créances des clients, plutôt qu'à retarder le paiement des dettes aux fournisseurs. La rentabilité, la solvabilité et, surtout, la pérennité de la PME, dépend de la pertinence de son modèle économique et de l'équilibre de ses flux de trésorerie d'exploitation.
Mon accompagnement permet aux chefs d'entreprise de bénéficier sans engagement du regard extérieur d'un contrôleur de gestion, et de découvrir ce que cet agent de l'efficacité opérationnelle et financière peut leur apporter. Mon rôle peut être ponctuel ou s'inscrire dans la durée.
Pascal Koeberlé et François Geoffroy, « Les décisions publiques au carrefour des influences », Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 16 | 2019
Quelles réactions face à un projet de changement ? Notre dernier article (avec François Geoffroy), paru dans la Revue Française des Sciences de l'Information et de la Communication, se concentre sur le cas d'une commune rurale visée pour l'implantation d'un village de vacances. Les comportements des individus et des groupes, que nous avons analysés, peuvent être d'autant mieux anticipés et gérés qu'ils sont compris et acceptés comme des réactions légitimes. Les managers, porteurs des projets, sont aussi chargés de la délicate mission de fédérer des attentes souvent contradictoires, et de canaliser les énergies en préservant les motivations individuelles. Avec leurs propres fragilités.
Au-delà du sens commun, le dirigeant dirige-t-il vraiment l'entreprise ? Les décisions qu'il arrête ne sont-elles pas co-construites avec des parties prenantes de plus en plus influentes (actionnaires, clients, salariés, prêteurs, élus...) ?
Cette question est d'importance. Les dirigeants sont souvent les seuls à qui l'on demande des comptes concernant la gestion de l'entreprise. Si les décisions ne sont pas vraiment les leurs, cette situation est-elle juste ? Cette introduction générale de ma thèse de doctorat, élabore cette réflexion et invite à s'interroger : qui pilote l'organisation "polyphonique" ?
Les projets d’implantation sont exposés à des risques de refus. La littérature identifie 10 principes de communication d’acceptabilité, mais leur ancrage théorique a été peu discuté, ce qui limite leur portée. Cet article montre que ces 10 principes sont bel et bien des implications pratiques de l’approche « constitutive » de la communication. Il contribue à la connaissance des ressources communicationnelles de légitimation des projets d’implantation.
Pour citer cet article : Koeberlé P. & Geoffroy F. (2015), "Communiquer pour protéger les projets d’implantation des risques de refus", Management & Avenir, 7/2015 (N° 81), p. 185-207
Thèse de doctorat. | Issuu is a digital publishing platform that makes it simple to publish magazines, catalogs, newspapers, books, and more online. Easily share your publications and get them in front of Issuu's millions of monthly readers.
Cette thèse de doctorat examine les discours suscités par un projet de création d'un parc de loisirs dans une commune rurale française, qui ont finalement abouti à l'abandon du projet. Elle souligne que la stratégie d'une organisation (ici, celle de la commune) est conditionnée par des influences internes et externes qui s'avèrent extrêmement opaques. Si ces influences sont déjà difficiles à décrypter dans le contexte de cette organisation de très petite taille, qu'en est-il dans des structures plus conséquentes ?
Cette commune rurale fait alors office de cas "révélateur", justifiant de poser beaucoup plus largement des questions essentielles : Qui dirige vraiment l'organisation ? Qui "fait" réellement la stratégie ? Quels intérêts les organisations servent-elles effectivement à travers leur stratégie ?
Cette thèse soulève des questionnements essentiels, qui sont au coeur d'évolutions sociétales et de préoccupations pour le devenir de notre planète et de nos modes de vie.
"Si la communication est organisationnelle, ce n'est pas parce qu'elle se déroule dans les organisations, mais plutôt parce qu'elle organise les activités et les interprétations de plusieurs personnes en une forme reconnaissable, et qu'elle maintient ou modifie cette forme pour permettre une action collective. Étudier la communication organisationnelle, c'est donc étudier les processus sociaux qui créent et maintiennent les structures dominantes de notre société".
Traduction en français de la vidéo "What is organizational communication?" développée par Matt Koschmanm (Université de Colorado, Boulder). Cette traduction a été rendue possible par le soutien financier de la Faculté de communication de l'UQAM. Voix et coordination de la traduction: Consuelo Vasquez; édition: Émilie Pelletier et Sophie Del Fa; montage et post-production: Sylvain Arsenault. Montréal juillet 2017